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Dom za vesanje
23 mars 2008

L'angoisse de la page noire.

C’est vrai quoi, les moments de lucidité se multiplient, les pensées philosophiques foisonnent, mais au moment de les coucher par écrit… Rien. Un indicible trou noir. N’en sortira qu’une bouillie infâme de tas de mots mal mâchés que l’on ne prendra même pas la peine d’enregistrer tant le résultat nous paraîtra pathétique.

Mieux vaut dresser une liste, lésiner sur les figures de style au profit d’une ponctuation monotone. Et faire le point.

Y a eu la féria, la peine devant ce taureau complètement apeuré, le bad d’au moins 2 heures face à la bonne humeur ambiante, les bodegas à chaque coin de rue mais l’envie d’exploser les enceintes dès que du Sardou était diffusé, un petit furet de Robion, crêpe à la crème de marrons, bière et sangria franchement dégueulasse, « t’es mignonne » « qu’est-ce qui vous dit que je suis une femme ? ». Bon souvenir au final.

La Saint-Patrick, la girafe, les chapeaux ridicules, le concert country (hors sujet), les révélations dans le froid, qui est Odile ?, la barquette de frites, les photos moches, des gens bien, ce sourire, arrête de rêver ma fille.

J’ai enfin trouvé mon stage, grande maison, coin de campagne, jardin à perte de vue, musée où résonne encore la voix du maître des lieux, Kennedy sur les murs, me sens si petite, cette vieille dame passionnée et passionnante, l’index en moins à la main gauche, l’école de cirque, un air rêveur et un sentiment d’absolue plénitude sur le chemin du retour.

Les BO de Donnie Darko et Into the Wild dans mes oreilles, la certitude que l’on meurt tous seuls, mais qu’il faudra bien que je m’y fasse, le manque qui se creuse chaque jour un plus, des rêves de plus en plus troublants, des nuits de plus en plus courtes, la connexion qui merde une fois sur trois, le test de Second Life : à envisager en cas d’abandon et désespoir les plus totaux, sinon c’est pas possible un truc pareil, une dépression latente dès que je me retrouve seule, des tas de films à voir, Einstein n’a appris à parler couramment qu’à l’âge de 8 ans, j’ai toujours rêvé d’être un gangster, le tryptique Bleu/Blanc/Rouge enfin vu, avec une nette préférence pour le premier volet, bien que la continuité musicale et filmique soient troublantes, je me découvre la verve vive face à de parfaits inconnus, mais un silence de morts lors du repas dominical (que j’affectionne particulièrement, on le saura), un manque considérable d’inspiration pour mes photos, besoin de noir et blanc, Mauss et Charlie, voudrais remplacer Aphatie par Domenach, besoin d’un bon mai 2008, je suis amoureuse de Jean Rochefort et donc d’ Edouard Baer, envie de beaux sentiments, murmurés au creux de l’oreille dans une salle obscure.

Mais bon, on se contente de la réalité.

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Commentaires
B
Ô, Sarah, tu es un maître, maitrisant l'Art du blog Utile. Et non vain. Label Rouge, blog A.Bio, récolté et trié avec soin et qualité.<br /> Un verbe bon et juste.<br /> Merci bien.<br /> <br /> Marion.
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