Voir venir le jour de sa mort.

Dominocentrisme, Radiohead le 15 juin, Lost Highway, demander un orgasme au barman, regarder la neige tomber, puis fondre, deux heures plus tard seulement, photographier les sérigraphies sur tous les trottoirs d’Avignon, faire des projets tout en sachant que l’on ne partira pas, clore un dossier de 40 pages en 3 heures, photographier la traînée laissée par un avion, se décider enfin à regarder les films que l’on accumule sur le disque dur du salon, redécouvrir Chaplin en ne pouvant s’empêcher de sourire, se demander ce que l’on fera pour le réveillon, rire aux éclats dans le froid de la nuit, l’alcool mêlé au sang, à moins que ce ne soit l’inverse, se décider à enfin trier toutes ces photos accumulées, à les titrer et se rappeler, les yeux dans le vide, merde, c'est déjà si loin, chanter « un homme pressé » dans le bar avec Vincent, rererere…voir Trainspotting et se demander si l’on veut vraiment choisir la vie, faire des rêves toujours plus bizarres qui nous feront cogiter le reste de la journée, retrouver cette personne qui nous fera sourire, tout noter dans le petit carnet bleu, faire le point, puis deux, puis trois… suspension… misérabilisme, populisme, relativisme, positivisme, habitus, doxa, vomir un vocabulaire que l’on ne comprend pas sur quelques feuilles de papier, quelque part vers 3 heures du matin, et écouter ça :

Se dire qu'on est déjà en vacances, et que ce mois entier va nous paraître bien long.

Je n'ai plus d'inspiration en ce moment pour écrire quoi que ce soit de concret ici. Sans doute les fêtes de fin d'année qui me rendent maussade. Désolée, mais vous devrez vous faire à la poussière un certain temps.

Genre