"Nous les écorchés vifs, on en a des sévices"
Je sais pas pourquoi j'ai tant de peine, pourquoi j'ai encore du mal à accepter l'idée. Peut-être que je m'étais attaché à ce bonhomme, poupée de chiffon effilochée, triste pantin à la jambe de bois. Ses apparitions me touchaient, ; en lui, tout n'était que souffrance, il incarnait le cri qu'il ne pouvait pousser, un cri de haine et de douleur, mais envers qui au final ? Je me souviens avoir été frappée par la violence d'Aime ton père, la dimension biographique ajoutant à cet effet, et avoir été émue par son rôle sur le fil du rasoir dans Peau D'Ange (rôle ?)... Il ne jouait pas, il incarnait des personnages qui lui renvoyaient son propre reflet. Des écorchés. C'était un grand acteur, indéniablement. Dommage que l'ombre du père l'ait tant hanté. Il aurait pu se faire un vrai prénom, je n'en doute pas une seconde. Rimbaud est mort une deuxième fois.
"Ce n'est pas moi qui crie, c'est la terre qui gronde" aimait-il à citer Attila Joszef... Ca ne vous rappelle rien? Au moins maintenant il ne souffrira plus.
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A ton étoile.