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Dom za vesanje
5 octobre 2007

"Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère..."

Un titre de film, encore une fois.
Celui de René Allio, réalisé en 1976.
Il reprend l'histoire d'un jeune paysan ayant commis un parricide avec une serpe sous la Monarchie de juillet, en 1835.
Aliénation? Démence? Folie passagère?
Tous considéraient Pierre Rivière comme un attardé, un imbécile.
C'était en fait un surdoué, doté d'une culture et d'une mémoire prodigieuses.
En témoigne sa longue et magnifique déclaration, écrite lors de son arrestation, afin de raconter la vie que menaient ses parents alors, sa propre vie et ce qui le poussa à commettre cet acte.
Un langage, des références et une argumentation dignes des plus grands.
Ce n'est pas un "grand film" toutefois.
L'image est mauvaise, les acteurs sont pour la plupart amateurs (dénichés dans des fermes) et jouent grossièrement parfois.
On parvient néanmoins à être happés par l'histoire de cet homme qui, en définitive, n'a voulu qu'aider un père tyrannisé par une épouse cruelle.
A la manière d'un Lacombe Lucien, parfois (Louis Malle).
Michel Foucault, qui avait été bouleversé par ce cas, avait d'ailleurs fait publier le texte en question.
Aujourd'hui, Nicolas Philibert (mais si, rappellez-vous, Être et avoir...), qui était assistant alors sur le plateau, a décidé de retrouver tous ces gens, pour la plupart simples agriculteurs, qui avaient participé au film. Le documentaire s'appelle Retour en Normandie, et il est sorti mercredi.
Un texte d'une infinie beauté et les mains d'un assassin...
Je crois que ce film m'a touchée plus qu'il n'aurait du.

moi_pierre_riviere

Je repense à cette répétition, nous n'étions que tous les deux.
Il devait me dire "je t'aime", puis moi, à mon tour.
C'était tellement... intense.
La tension était palpable.
Je tremblais, envie de pleurer et m'enfuir en courrant.
Mes jambes ne tenaient plus.
Pourquoi est-ce que je repense à ça?
Va savoir ce qu'il devient, aujourd'hui.
Je déteste les improvisations.

J'aurais tout aussi bien pu mettre en titre "Anti-sociale, tu perds ton sang-froid".
Référence à ma soirée de speed-dating intégration d'hier soir.
Je crois que je suis définitivement aigrie avant l'âge.
Ce genre de soirée où tout le monde drague, transpire sur du Jean-Jacques Goldman (véridique) et tente désespérément de parler gueuler sur une musique vraiment assourdissante afin d'essayer vainement de faire connaissance, m'horripile.
Alors, quand on me dit intégration, où le langage corporel l'emporte sur le langage verbal, ça me fait faussement sourire.
Je suis associale.
Point.

vlcsnap_185711

Sinon j'ai les cheveux d'un bleu tellement clair qu'on me prend pour une supportrice de l'OM.
Ce que je ne suis définitivement pas (c'est pas l'OM qui me gêne, c'est le foot en lui-même).
Mes parents sont au régime. Le frigo pleure. Mon estomac aussi.
J'ai un prof DJ à ses heures.
J'ai une photo avec Peter Cross et des autographes de rugbymen bourrés que je ne connais même pas.
Je couve la crève du siècle. Elle n'est pas encore vraiment là, mais elle se profile nettement, la salope.

Shoot et révisions pour le week-end: mercredi, c'est QCM.

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Enjoy.

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